Le peuple suisse a décidé en 1994 que le trafic marchandises à travers les Alpes devait être transféré de la route sur le rail. Dans l’ensemble, l’achèvement des nouvelles transversales alpines (NLFA) et les autres instruments et mesures mis en place ont un effet positif sur le transfert du trafic marchandises transalpin. L’objectif fixé dans la loi d’un maximum de 650 000 courses de poids lourds à travers les Alpes reste cependant largement manqué, même s’il est remarquable que la part du rail dans ce domaine atteigne 72,7 %. Dans son rapport sur le transfert publié fin 2023, la Confédération indique qu’elle veut continuer à renforcer le rail dans sa politique de transfert.
Le peuple suisse a décidé en 1994 que le trafic marchandises à travers les Alpes devait être transféré de la route sur le rail en Suisse. Dans l’ensemble, l’achèvement des nouvelles transversales alpines (NLFA) et les autres instruments et mesures mis en place ont un effet positif sur le transfert du trafic marchandises transalpin. L’objectif fixé dans la loi d'un maximum de 650 000 courses de poids lourds à travers les Alpes reste cependant largement manqué, même s’il est remarquable que la part du rail dans ce domaine atteigne 72,7 %. Dans son rapport sur le transfert publié fin 2023, la Confédération indique qu’elle veut continuer à renforcer le rail dans sa politique de transfert. Il s’agit d’une nécessité urgente, car les conditions pour une production de trafic marchandises de grande qualité sur le corridor nord-sud sont critiques et péjorent la compétitivité du rail.
À court terme, le Conseil fédéral prévoit d’augmenter de 5 % au 1er janvier 2025 les tarifs de la redevance sur les poids lourds liée aux prestations (RPLP), qui sont inchangés depuis 2012. En sus, des bases légales doivent être créées afin de promouvoir davantage les transports ferroviaires sur les parcours transalpins courts jusqu’à 600 kilomètres. Cela permettrait d’exploiter des potentiels de transfert supplémentaires, en particulier pour les transports intérieurs suisses au départ et à destination du Tessin et le trafic d’importation et d’exportation à travers les Alpes. De plus, la chaussée roulante soutenue par la Confédération doit continuer d’être exploitée jusqu’en 2028. Enfin, des allégements ont été décidés: l’augmentation prévue du prix du courant de traction pour le trafic marchandises au début 2024 n’a pas été mise en œuvre.
La branche du trafic marchandises juge ces mesures urgemment nécessaires, mais elle constate que d’autres actions doivent être entreprises, car les conditions de production du trafic marchandises ferroviaire sont critiques sur le corridor nord-sud, en particulier en Allemagne. Une meilleure coordination des chantiers sur l’ensemble du corridor et des capacités supplémentaires, notamment à travers l’aménagement de la ligne d’apport aux NLFA sur la rive gauche du Rhin, doivent impérativement être réalisées. Aux côtés d’organisations partenaires du transport de marchandises et de l’association des chargeurs, l’UTP suivra attentivement le processus parlementaire relatif au rapport sur le transfert et défendra activement les intérêts de la branche.